On the move - No.2
Step 2: Berlin (Germany) - Boulouris (France)
December 23-24, 2015
Sur la route, 2ème partie
Étape 2 : de Berlin en Allemagne à Boulouris en France
Les 23 et 24 décembre 2015
Christmas looming closer, I needed to leave my cousin and his family in Berlin to reach my mother’s side of the clan in order to celebrate newborns across the ages. I knew this trip was about to come and I knew it would be a good test. I didn’t realize how testy it would be.
Noël approchait à grand pas et il était maintenant temps de quitter Berlin, mon cousin et sa famille pour me rendre dans le clan maternel où je célèbrerai les naissances à travers les âges. Je savais bien que j’étais sur le point d’embarquer pour ce trajet et je savais que ce serait un bon test, mais je n’avais pas réalisé à quel point.
As previously mentioned, I have decided to travel the world by enjoying long rides of all kinds, as long as it isn’t on board of planes. In this spirit, I bought a bus ticket leaving the Zentraler Omnibusbahnhof in Berlin at 9:30 p.m., arriving at Porte Maillot in Paris at 10:30 a.m. the following day. There, I would lunch with my sister, cousins, future husband in-law and two toddlers, to then take the train at 2:20 p.m. to meet with the rest of the family in Boulouris, on the French Rivera. It was tight, but doable.
What I didn’t really think about was the true meaning of a fourteen-hours bus ride. Indeed, Germany and France are geographically speaking very close to each other. Berlin and Paris, on the other hand, are insanely far, especially when travelled by road.
My last night bus travel had been an air-conditioned reclining dream from Sukhothai to Chiang Mai (Thailand). In comparison, this one was a cramped overheated nightmare. I was lucky enough to have two seats all to myself for half the trip, and spent the night dozing on and off, shuffling around, trying to find a not-too-uncomfortable position: Feet first, head first, knees under my chin, legs extended, cheek stuck on the window, feet up against the blinds, over the corridor… Nothing would do, it was meant to be a poor night.
It is full of a new gained knowledge (long bus rides ain’t necessarily fun), that I arrived in Paris where I realized that the amount of luggage I was hauling might be a problem.
Indeed, I was traveling with my handbag, a regular backpack, a hiking backpack, and especially a suitcase weighing about 70 pounds of presents to make up for the past Christmases I didn’t spend with my family.
Vous le savez, j’ai fait le choix de voyager autour du monde sans prendre l’avion, en prenant mon temps et des moyens de transports en tout genre, avion excepté, et c’est dans cet esprit que j’avais acheté un ticket de bus partant à 21 h 30 du Zentraler Omnibusbahnhof de Berlin et arrivant le jour suivant à 10 h 30 Porte Maillot à Paris. Dans la capitale française, je rencontrerai ma soeur, mes cousines, un futur beau-cousin et deux bébés, pour ensuite repartir par le train de 14 h 20 pour rejoindre le reste de la famille à Boulouris, sur la Côte d’Azur. Serré, mais faisable.
Ce que je n’avais pas tout à fait calculé, c’est qu’un voyage en bus de quatorze heures, c’est long! En effet, géographiquement, l’Allemagne et la France sont proches. En revanche, Berlin et Paris sont vachement éloignées, surtout quand on passe par la route.
Mon dernier trajet en bus avait été un voyage de rêve, de Sukhothai à Chiang Mai, en Thaïlande, où je me prélassais dans une fraicheur climatisée, quasi allongée dans mon siège inclinable. En comparaison, ce voyage-ci était un cauchemar où se disputaient Foule et Chaleur. J’avais été chanceuse tout de même, en ce que, pendant la moitié du trajet, j’avais pu profiter de deux sièges au lieu d’un, ce qui m’avais permis de somnoler entre deux positions plus vaguement inconfortables les unes que les autres : les pieds devant, la tête en premier, les genoux sous le menton, les jambes tendues, la joue collée à la vitre, les pieds aux rideaux, par dessus l’allée… Mais rien n’y avait fait, cette nuit avait été dédiée au malaise.
C’est pleine de sagesse nouvellement acquise (les longs trajets en bus c’est pas forcément chouette), que j’arrivais à Paris où je me rendais compte que la quantité de bagages que je transportais pourrait s’avérer un problème. En effet, je voyageais avec mon sac à main, un sac à dos, un sac de randonnée et surtout une valise de 35 kg environ remplie de cadeaux pour me rattraper de toutes mes absences Noëlesques.
After extracting my bags from the bus’ trunk amidst my hurried and tired fellow travelers, I endeavoured to walk to the Metro’s entrance. French signage being what it is, the underground mouth wasn’t that easy to find. The first one I encountered was blocked by some kind of roadworks, the second one wasn’t equipped of escalators or elevators, and no third entrance was in sight.
Après un combat acharné pour extraire mes bagages du coffre du bus au milieu de mes compagnons de voyage, tous plus fatigués et pressés les uns que les autres, je me dirigeais vers le métro. La signalisation française étant ce qu’elle est, sa bouche était loin d’être facile à trouver : la première, bloquée par des travaux; la seconde, non munie d’escalier roulant ou d’ascenseur; la troisième, introuvable.
Time being of the essence, I braced myself and lifted my heavy suitcase to go down the dozen steps, dragged it on a few feet, to then go up a couple steps, that I had to climb down again to ascend yet an other flight of stairs just a few steps later, etc, etc. So there I was, lifting, puffing, grunting, dragging, cursing through Paris’ undergrounds, hoping that my broken back (due to a motorbike accident that happened about seven months ago) wouldn’t give on me.
I finally arrived at Gare de Lyon about an hour later, sweating, swearing, happy to see my cousins, venting, delighted to see my few-month-old niece and nephew, exhausted, excited, at a loss for words and breath, and full of hatred for another French staple: the now dreaded Metro.
Once lunch over with, it was time to catch the train. I shook my tired body, found motivation, got up to grab all my bags and help the others with packages, strollers, and luggage. And this is when I realized what a long bus ride paired with carrying more than 140 pounds of luggage did to me. The wonderful frustration of Paris’ metro had turned into terrible back pains and had succeeded in incapacitating me. I wasn’t in any condition to walk, let alone carry anything. My face covered in tears, I followed my family as fast as I could, letting them carry everything they came with and more.
The train whistled, I hobbled along, the station master looked in indifference, and I passed the train threshold under the rude acclamations of the ticket officer while the doors were closing.
Test results: I won’t be traveling long bus rides that much, and I will never, I repeat NEVER, carry heavy luggage through Paris’ Metro anymore.
Vu le temps imparti, je me devais de me dépêcher. Je saisis donc ma valise et mon courage à deux mains pour descendre la douzaine de marches qui se trouvaient devant moi, fis rouler ce bagage sur quelques mètres, puis soulevai à nouveau la chose pour monter deux-trois marches qu’il fallut immédiatement redescendre pour les remonter par la suite, etc, etc. Je me retrouvais donc dans les souterrains parisiens à porter, tirer, souffler, grogner et jurer, en espérant que mon dos cassé (suite à un accident de moto ancien de seulement 7 mois) ne démissionnerait pas.
Environ une heure plus tard, j’arrivais finalement à la Gare de Lyon en sueur, pestant et fulminant, heureuse et excitée de voir mes cousines, sans voix et hors d’haleine, et riche de cette nouvelle haine pour une autre institution française, le redoutable métro.
Une fois le repas de midi fini, il fut temps d’aller prendre le train. Je secouais mon corps endolori, trouvais la motivations nécessaire, et me levais afin de ramasser tous mes sacs et aider les autres avec leurs paquets, poussette et autres bagages. Et c’est à ce moment que je me rendis compte de l’impact qu’un long trajet en bus allié au portage de plus de 70 kg de bagage avait eu sur moi. La merveilleuse frustration du métro parisien s’était transformée en maux de dos horribles et était parvenue à m’handicaper totalement : je n’étais en aucun cas capable de marcher, laissons donc porter quoi que ce soit. Mon visage baigné de larmes, je suivais ma famille aussi vite que je le pouvais, les laissant porter tout ce qu’ils avaient emmené avec eux et plus encore.
Le train siffla, je clopinai, le chef de gare me regarda avec indifférence, et je passai la porte du train sous les vivats orduriers du contrôleur alors même que les portes se refermaient.
Résultat du test : à l’avenir, j’essayerai d’éviter les longs trajets en bus et je ne trimballerai plus jamais de lourdes valises dans le métro parisien, je dis bien PLUS JAMAIS.