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Berlin - Germany

December 18 - 23, 2015

Berlin

Du 18 au 23 décembre 2015

There where a few words collected here and there, quickly jolted on a random piece of paper. Here are the words that were:

 

Berlin’s touristic places ain't grungy. Stark. Kids everywhere. Constructions. Industrial. No wonder the music is too. Other places tagged. Pursued by drug dealers. Dead metal bar. Too polished electro. Shitty beat. Cut weed. White people dance. His bride a plastic bag. Postdam’s boxed statues, desolate park, busy Christmas market. Lack of sleep, splitting headache. Battle of the loudspeakers

This seems no doubt to be a negative resume of my days there, but I assure you this is not.

This is what I wanted to see: Punks and lousy bars; because those are the real places belonging to the people not pretending. This is what I set myself out to see. I am not traveling the world to see touristic places, clean and polished. I am traveling to see the hardship, real life, contrast. I am not interested in celebrities I am supposed glorify for what they possess. I will glorify the people I meet for living happily with whatever they have, without all they are supposed to need according to the modernized world.

Ramassés de-ci de-là quelques mots sont restés, rapidement inscrits sur un petit bout de papier. Voici ces mots:

 

Berlin. Lieux touristiques sans ambiguïté. Triste. Des enfants partout. Constructions. Industriel, c’est pas étonnant que leur musique aussi. Autres endroits recouverts de graffitis. Poursuivie par des dealeurs. Bar métalleux désertique. Électro trop raffinée. Rythme pourri. Herbe coupée. Danse bien caucasienne. Sa fiancée, un sac plastique. Postdam et ses statues en boîte, son park solitaire, son marché de Noël animé. Manque de sommeil, mal de tête du tonnerre. Bataille des hauts-parleurs.

Cela ressemble certainement à un résumé alarmant de mes jours passés là-bas, mais je vous assure que non. C’est ce que je voulais voir : les punks et les bars pourris, parce que ce sont les vrais endroits, ceux fréquentés par les personnes qui ne font pas semblant. C’est ce que j’ai prévu de voir. Je ne vais pas explorer le monde pour visiter les lieux touristiques, propres et raffinés. Je voyage pour voir l’adversité, la vrai vie, le contraste. Faire l’éloge des célébrités et de leur possessions ne m’intéresse pas. Je chanterai plutôt les louanges des gens que je rencontre, ceux qui vivent heureux avec ce qu’ils ont, sans tout ce qu’ils sont supposé avoir d’après le monde moderne.

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So, Berlin… First step of my tour around the globe, active part of the modernized world. Well… Not as grungy as I am, and that’s a lot to say.

As for France’s image of romance and acceptance, this idea of a heavy underground culture easily reached in Berlin was probably true, but isn’t anymore. In many neighborhoods, people wouldn’t turn to look at my electric blue hair, kinda 80’s hairdo, and my one-ear piercings: I seemed to belong to the city, belonging to it as in part of its past.

Donc Berlin…. Première étape de mon tour du monde, membre actif du monde moderne. Bof… Pas aussi excentrique que je le suis, et c’est beaucoup dire!

Comme l’image de romance et d’acceptance que tout le monde se fait de la France, le cliché de la présence d’une avant-garde créatrice facilement atteignable à Berlin est désormais un mythe. Dans de nombreux quartiers, les gens ne s’étonnent pas de mes cheveux bleu électrique, coiffés plus ou moins à la mode des années 80, et de mon unique oreille percée de toutes parts : c’est comme si j’appartenais à cette ville, à son passé.

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From Gorlitzer Park to White Trash Bar and No Pain No Brain Tattoo, this is where I felt more at home. Dodgy as hell though! It made me feel alive - even if threatened - with its drug dealers distributed every 10 meters, in groups of 3 or more to make sure no need would go trough their tight net unfixed, with its tagged hallways and weird installations. And full of this liveliness, when the sun moved to the other side of the planet and night fell, time came for me to experience Berlin’s entertainment.

Monday… bad choice. Enough said.

 

So, not what expected. But what about happiness? Yes Berliners seem to be happy, but not because they tag and listen to creative musical beasts of hell, but because they have families and conventions and a new architecture taking over everything… Even if a few pockets of magical resistance are trying to hold the castle of dreams and overwhelming happiness.

Depuis le parc Gorlitzer à White Trash Bar et No Pain No Brain Tattoo, c’est là que je me suis sentie le plus chez moi. Quartiers bien louches cela dit! En vie, mais menacée, encadrée par les dealeurs répartis tous les 10 mètres, en groupes de 3 ou plus, pour être sûrs que tout besoin sera pris dans leurs fillets, je pouvais admirer les graffitis des couloirs et les étranges installations. Et c’est pleine de cette vie rapidement aperçue qu’une fois le soleil passé de l’autre côté de l’horizon et la nuit tombée, je me dirigeais vers les bars de nuit de Berlin.

Lundi… Mauvais choix. Ça devrait suffit à décrire ma soirée.

 

Donc, pas tout à fait ce à quoi je m’attendais, mais le bonheur des berlinois paraît être bien en vie. Ils ne le tirent pas des graffitis et de l’écoute de monstres musicaux, mais de leurs familles, de leurs conventions, de leur architecture moderne qui recouvrira peu à peu tout ce qui l’entoure, même si quelques poches de résistance enchanteresse essayent de préserver ce monde des rêves et du bonheur suprême.

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Brave new world, you’ve got most of them.

Oh Meilleur des monde, tu t’es emparé de la plupart d’entre eux.

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